A Paris, les 6 et 7 décembre 2022, 3 charentaises étaient présentes au colloque national organisé par la Fédération Nationale. Près de 200 Personnes étaient présentes.
Voici un retour de cette rencontre :
Nos constats partagés
Il en ressort de manière générale :
- qu’il existe déjà des inégalités
environnementales et que les plus vulnérables sont les plus exposés aux inégalités sociales et environnementales alors qu’ils contribuent le moins à la dégradation des ressources. - que l’on relève des inégalités de l’application des politiques publiques pour les plus vulnérables et des inégalités d’accès aux prises de décisions.
- on retient une capacité des plus riches à imposer les coûts de leurs comportements environnementaux aux plus pauvres (à l’échelle locale, nationale et mondiale).
- 30% des dégradations sont issues de comportements individuels et 70% sont issues des collectivités des entreprises. Les centres sociaux peuvent agir sur les 30% et pour partie sur les 70% pour la part des collectivités.
- face aux enjeux, il y a un besoin de démocratie et de se réapproprier les enjeux environnementaux que les politiques et experts s’accaparent.
- la stratégie de la peur peut avoir un effet contre-productif. Il faut partir des récits positifs et se réapproprier les enjeux pour pouvoir agir c’est l’utopie transformatrice.
- qu’il est urgent d’agir.
Ce que l’on retient :
- tous les acteurs quels qu’ils soient sont légitimes à l’action
- il y a un lien entre la justice sociale et la transition écologique qui n’est plus à prouver, la double peine est portée par les plus pauvres qui subissent la fin du monde et la fin du mois.
- Il faut valoriser l’écologie populaire : la débrouillardise, l’économie, la récupération.
Les partages d’expériences
Des centres sociaux ont présenté des actions pour faire face à ces problématiques.
-valoriser les i
nitiatives d’habitants (ou les actions des centres sociaux) qui se font déjà et les mettre dans le prisme de la transition écologique, économique, solidaire et environnemental.
Exemple 1 : d’un atelier cuisine qui permet le lien social, le partage, la convivialité mais aussi met en avant l’utilisation des produits locaux, de saison et valorise le faire soi-même
Exemple 2 : un repair café qui met en avant les échanges de savoirs des individus mais aussi lutte contre l’obsolescence programmée et les lois du marché.
– s’appuyer sur les besoins des habitants et leurs problématiques et conscientiser que les réponses à apporter peuvent entrer dans une démarche de transition écologique.
Témoignage d’habitant: “on a une démarche écocitoyenne, dans nos pratiques quotidiennes par nécessité, on le fait sans le savoir”
Exemple 1 : le problème alimentaire d’un habitant qui utilise un frigo solidaire
Exemple 2 : utiliser un vélo bus pour se rendre à l’école
-le territoire peut être un levier puissant pour agir.
Les atouts de n
os associations :
– porter une démarche individuelle vers une démarche collective
– avoir une approche globale qui prend en compte l’individuel, l’environnement physique et l’environnement social
– avoir une posture d’émancipation dans l’accompagnement et la maîtrise de l’outil d’intelligence collective faciliter la posture de facilitation
– Le centre social est au carrefour de l’ensemble des acteurs et des pouvoirs publics.
Les rôles des centres sociaux :
Penser : pour donner des clés de compréhension pour mieux saisir les enjeux
Faire: encourager l’initiative des initiatives locales et les expériences alternatives.
Les outils/ les ressources pour entrer dans la transition écologique dans ses pratiques :
– les alliances internes (compétence des salariés des habitants Du Conseil d’administration), les territoriales, associatives, politiques et financières, et les alliances scientifiques
– utilisez des outils qui font penser autrement et aborder la problématique sous un angle positif
– s’appuyer sur des expériences positives qui fonctionnent: le marché solidaire
– s’autoriser à rêver, à faire utopie et utiliser des outils d’intelligence collective comme par exemple le centre social de 2030 ou le jeu des 2030 glorieuses (expérimenté pendant le colloque).
– des outils d’accompagnement comme FONDA (se référer à leur site)
– mettre en place des formations pour accompagner comme la FAVE
– pour tendre vers plus d’efficience dans l’accompagnant : travailler des conduites de réunions
Conclusion de ce colloque :
Mise en exergue d’un état des lieux sur les ressources plutôt critique et d’une urgence d’agir mais parallèlement il y a des solutions alternatives mises en place et expérimentées à plusieurs échelles : le premier niveau étant l’engagement et l’action individuelle relayés et complétés par des actions collectives portées par les centres sociaux.
L’idée générale pourrait être résumée dans cette phrase “ il vaut mieux couler avec honneur que de flotter sans grâce ».
Synthèse réalisée par Elise, Jennifer (CS St Michel / Kaleïdoscope),
Marie (EVS AILAN) participantes au colloque.
Les photos sont issues du programme de la Semaine Verte
organisée par le Kaléidoscope de St Michel
