Lors de la dernière réunion des directeurs, nous avons fait intervenir Calitom pour échanger entre structures et pour élargir la réflexion sur les enjeux de prévention, en général. Voici, en substance, ce qui s’est dit
La question de la prévention est importante pour les CSC. La prévention a lieu à plusieurs endroits, autour de diverses questions sociales : des déchets (Calitom), santé (ARS, CARSAT), de la délinquance (CG – Etat), routière (Police), des suicides (ARS), perte d’autonomie (CARSAT), des chutes (CARSAT), des troubles psychiques (ARS), de l’Hygiène (IREPS)… on en oublie, c’est certain ! La liste peut s’avérer très longue !
Ici, tous les discours de nos partenaires vont dans le même sens : lorsqu’on monte un projet, il faut toujours avoir en tête toutes ces thématiques de préventions. Autrement dit, la prévention ne doit pas imposer de nouveaux projets mais peut être aggloméré à des actions déjà existantes.
Par ailleurs, dans certains cas, les institutions demandent aux Centres Sociaux de trouver une salle et un public pour mettre en place des ateliers Prévention préfabriqués et descendants.
En effet… Prévenir des risques semble passer nécessairement par des préconisations descendantes… Or, qui préconise ? A qui ? Et comment ? Et surtout, ces messages sont-ils entendus et compris ?
Dans un contexte où les Centres Sociaux souhaitent renforcer le pouvoir d’Agir des habitants (logique ascendante), quelle peut être alors la place de la prévention ?
Derrière ces questions, se posent également la question des familles les plus vulnérables.
>Quand on est face à des situations complexes et difficiles, comment se prévenir d’un risque qui n’existe pas encore ou qui n’est pas visible pour soi ?
>Quand on ne sait pas comment payer son loyer, comment se projeter dans l’avenir ?
>La prévention peut avoir un coût… « Manger bien, c’est plus économique »… Ceci n’est pas forcément entendu quand on voit le prix des aliments Bio… par ailleurs, d’autres institutions affirment que les jardins ne sont pas forcément plus économiques car ils coûtent chers en eau !
Finalement, nous nous accordons sur le fait que pour être le plus efficace possible, la prévention, comme tous les autres projets que nous sommes amenés à développer, doivent se positionner dans une démarche de Développement Social Local. Ici, le rôle du Centre peut être de faire le lien entre, d’un côté, les habitants, leurs désirs et leurs modes de vie et, d’un autre côté, les institutions qui souhaitent sensibiliser à des préconisations pour mieux vivre. Notre mission est bien d’animer ces questions de prévention et faire en sorte que les uns et les autres puissent s’entendre et se comprendre.
Plus globalement, c’est la société que nous interrogeons là ! Comment, entre voisins, entre les uns et les autres, peut-on parvenir à se protéger mutuellement ? Comment renouer des liens entre les habitants pour que chacun puisse rester attentif à l’autre ? Comment s’entretenir sois-même, entretenir les autres et entretenir l’environnement ?
Des questions qui ne peuvent avoir que des réponses collectives !
Georges Bray
Compte Rendu de la réunion des directeurs du 3 juin 2014
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