Lors d’une rencontre avec la psychologue Michèle Bromet Camou, nous avions évoqué le lien entre le CLAS (Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité) et l’aide aux devoirs. L’enjeu est assez important car il en va de l’épanouissement des enfants, des animateurs et des bénévoles.
Alors que la Fédération, depuis deux ans, met en place des formations autour du CLAS, la question de l’aide aux devoirs revient régulièrement.
Les 20 et 21 mars, lors de formation à la MJC Louis Aragon de Ma Campagne, cette question sensible a été posée par de nombreux animateurs et bénévoles, en réelle difficulté face à cela.
N’ayant pas de connaissances techniques en matière de méthode d’apprentissage scolaire, ils se retrouvent assez souvent en difficulté face à des enfants, des parents et des enseignants qui mettent une certaine pression pour que ces fameux devoirs puissent être terminés.
Lors de notre dernier module de formation autour de la parentalité, nous avons traité de cette question.
Mais au juste, c’est quoi la véritable question ??? Quelle est la question qu’enseignants, animateurs, parents devraient ensemble se poser ? et si on se demandait :
Par quoi pourrait passer la réussite scolaire pour des enfants qui sont souvent en situation d’échec ?
En posant le CLAS comme un temps d’aide aux devoirs, le risque est d’envoyer les enfants et les animateurs au casse-pipe !
D’un côté, l’enfant, à travers l’école et les devoirs, peut se retrouver perpétuellement en échec au risque de l’anorexie scolaire. Par ailleurs, il se retrouvera guidé par un animateur qui n’est pas forcément expert en la matière.
D’un autre côté, animateurs et bénévoles, qui ne sont pas de « petits professeurs », se retrouvent rapidement mis en difficulté face à des devoirs et surtout des méthodes qui ne sont pas les leurs.
Et la visée première du CLAS qui est la réussite éducative est mis à mal au détriment des enseignants et des parents. L’animateur peut ainsi se retrouver en échec et son travail peut même se retrouver dénigré par des parents et des enseignants.
Dans la Charte de l’accompagnement à la scolarité, il est clairement mentionné que les devoirs sont incompatibles avec ce temps.
Animer a pour origine le mot latin Animare qui signifie : « donner de la vie, du souffle, une âme ».
Dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, le rôle des animateurs et des bénévoles est d’allumer la flamme de l’enfant. Réinstaurer la confiance en empruntant des chemins de traverse… Rassurer l’enfant en lui donnant de l’estime de lui-même.
Maintenant… à partir de ce constat, que faire ?
Aujourd’hui, les devoirs restent à faire, et que répondre aux parents qui demandent légitimement : « Je rentre à 18h30 avec mon fils et ses devoirs ne sont même pas faits ! Mais comment je vais faire moi ? » ou bien… « Ah bon ! Le CLAS, c’est pas de l’aide aux devoirs ? Et bien, dans ce cas je vais l’inscrire au Centre de loisir »
La révolution ne peut pas se faire en un jour ! La condition pour faire changer les choses est sans doute de rassembler enseignants, parents et animateurs, et de se prendre un temps pour tenter d’enrayer ce schéma infernal aux effets inverses de ceux attendus.
La rentrée de septembre 2014 pourrait être une belle occasion de mettre en place cela.
Alors ? On s’y met quand ?
Commentaire sur “Le CLAS, c’est pas l’aide aux devoirs !!!!”
Bonjour, je voudrais savoir si il aurais la possibilites d’avoir des court particulier par ce que j’ai des difficulter en Mathematiques et dans d’autres matiere .
Merci cordialement .