Retour sur les Assises Départementales de la mobilisation de l’école pour les valeurs de la république
Le 21 avril 2015, la Préfecture et l’Inspection Académique a mis en place la « Mobilisation de l’école et de ses partenaires pour les valeurs de la république ». Trouvons collectivement, autour de l’école, des réponses aux attentats du mois de janvier…
La Fédération était présente… Voici rapidement le retour des échanges et propos tenus.
Propos introductifs par Mme Esteve-Bellebeau (IA IPR de Philosophie de l’Académie de Poitiers)
>Les attentats parisiens ont ébranlé l’école parce que les terroristes étaient d’anciens écoliers de l’école de la république.
>L’école doit assumer sa responsabilité… Mais l’école ne doit pas porter seule cette responsabilité. Nous devons tous protéger les lois.
>L’expression « Vivre ensemble » est une invention institutionnelle. Que met-on concrètement derrière ce mot ? Ce qui réunit l’ensemble des pays européens, ce n’est pas le mot « Laïcité » mais le mot « Tolérance ». Mais alors que la tolérance peut s’avérer être la juxtaposition de communautés, le principe de laïcité permet de poser le fait que le peuple est un et indivisible.
>Une idée reçu : « Savoir suffirait juste pour pouvoir »… Ce n’est pas forcément si simple. Ce n’est pas en faisant descendre les valeurs républicaines qu’on changera les mentalités.
>Au travers de parcours citoyen, ou d’un projet de territoire, on peut mettre en dialogue cette question de laïcité.
>Une démocratie a pour vocation de rendre publique et visible tous les sujets qui sont à l’œuvre dans la société. En rendant visible le « fait religieux » et en l’incluant dans un dialogue, nous ne transgresserons pas la laïcité mais nous permettrons de ne pas favoriser les obscurantismes en cherchant à étouffer le dialogue.
>Le terme de « Débat » peut poser la question d’un affrontement ou chacun reste campé sur ses positions… Ouvrons plutôt des espaces de « Dialogue » qui permet de faire cheminer les uns et les autres dans la réflexion.
>Il faut revoir notre sens de l’accueil… notamment dans l’accueil des parents au sein des institutions.
>La notion de « bonne pratique » pourrait nous permettre de réfléchir sur un code déontologique de la fonction enseignante ? Il ne suffit pas de faire un « catalogue des bonnes pratiques » qui sera sans doute laissé lettre morte. Il est plutôt nécessaire de les porter et de les faire vivre.
L’ambition de la rencontre était donc de réunir les membres issus de l’éducation nationale, des associations, des élus, des institutions… pour aborder les trois questions suivantes :
>Comment associer pleinement les parents à l’action éducative de l’école ?
>Comment favoriser le travail conjoint des collectivités locales, de l’éducation nationale et de l’ensemble des services de l’état pour la réussite éducative des jeunes ?
>Comment mobiliser les acteurs associatifs, le monde économique et la société civile pour soutenir son action de lutte contre les déterminismes sociaux et territoriaux ?
En quoi tout cela concerne les Centres Sociaux ?
On commençait à le constater avec les Temps d’Accueil Périscolaire, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, mais avec ces assises, une nouvelle marche a été franchie : l’éducation ne repose pas uniquement sur l’école, mais sur l’ensemble les parents, les associations et même le monde économique…
Pêle-mêle, ont été largement cités lors de cette rencontre :
>La bienveillance
>l’accueil
>le fait de rendre l’enfant acteur
>l’approche globale
>la coopération
>les diagnostics de territoire
Les Centres Sociaux s’y retrouvent et ont d’ailleurs été souvent mis en avant comme des co-éducateurs à part entière.
Reste à voir comment ces volontés communes seront portées sur les territoires, notamment au travers des Projets Educatifs De Territoire (PEDT) qui ont été mentionnés comme étant de véritables outils de travail collaboratif.
Enfin, il a été dit également combien les associations doivent être soutenues et défendues pour continuer à mettre en œuvre les projets d’habitants.