Débattre pour Agir « L’écriture, un conflit culturel avec les populations de tradition orale »

Le Centre Social Les Alliers, dans le cadre de « Débattre pour Agir », a organisé une conférence le lundi 4 février 2013 à la MJC CS de la Grande Garenne où était réunie une cinquantaine de personnes. Le sujet : « L’écriture, un conflit culturel avec les populations de tradition orale ? » a été animé par Clair MICHALON, anthropologue.

Si on prend l’histoire de l’humanité, comparé à la culture orale, l’écriture est un nouveau né ! A l’origine, elle est arrivée pour répondre à des besoins de commerçants.

La tradition orale favorise l’intériorité dans le rapport entre le savoir et l’individu. Seul ce qui est utile est transmis. Des codes ont été instaurés, toujours dans le respect de la cohésion sociale. C’est l’affirmation du « Nous » et le refus de la négation. Le saviez-vous ? Les malgaches ont 7 façons de dire « oui » dont 3 signifient « non » !

L’écriture, quant à elle, entraîne plutôt l’extériorisation du savoir, l’affirmation du « je », l’individualité. Et le fait de pouvoir dire « non » ! Enseigner l’écriture, c’est donc appréhender le monde autrement !

Ces deux cultures cohabitent dans le milieu scolaire. Comment les enfants inscrits dans une culture orale peuvent intégrer les codes de l’écriture ? Nous avons débattu pour Agir en se posant la question de savoir comment faire pour qu’une vraie rencontre puisse se faire. Quelques idées ont pu émerger :

>Raconter l’histoire des lettres de l’alphabet aux enfants. Il s’agit là de simples histoires ludiques et facilement compréhensibles pour tout à chacun. A lire  : http://www.seuil.com/livre-9782021035773.htm

>Positionner l’écriture comme une aventure collective : Ecrire à plusieurs mains !

>Inviter des conteurs de tradition orale dans les écoles pour raconter la vie des nomades.

Après réflexion, la fédération vous livre une autre idée, comme ça, en passant ! Et si on extériorisait les paroles en les filmant ? Et si, un projet Web Tv permettait de faire entendre les personnes issues de tradition orale ? Sans doute, comprendrions-nous plus facilement et sans jugement leur manière de vivre.

N’est-il pas difficile de se mettre à la place de l’autre ? Mais n’est-ce pas là le fondement de ce qu’on nomme le « Vivre ensemble ».

Après avoir écouté, Grand Corps Malade dans les enfants de la ville « J’écris à l’oral », auteur compositeur, la soirée conviviale s’est enchaînée sur une collation où les convives ont pu échanger.

 

Isabelle Kurek
Georges Bray

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